Le jeudi 13 février, à 19 heures a eu lieu la présentation du livre Dix mythes sur Israël, écrit par Ilan Papé, Israélien, professeur d’université, et historien, traduit en serbe par Aleksandra Bajazetov et Drinka Gojković.
Ce livre a été publié suite à une idée de Mme Aleksandra Bajazatov qui l’a traduit avec Mme Drinka Gojković. Mme Gojković a souligné que M. Ilan Papé n’est pas inconnu de nos lecteurs, vu que certains de ses textes sont déjà traduits en serbe et que le livre en question est important et indispensable non seulement parce qu’il ouvre les différentes perspectives mais aussi parce qu’il offre un contexte historique nécessaire, nouveau et intéressant pour la compréhension de la complexité des relations israélo-palestiniennes.
- Nikola Tucakov a mis en évidence la grande importance de l’ouverture des archives et de la disponibilité des documents d’archives, 30 ans après la fondation de l’État d’Israël, autrement dit des données pertinentes sur la formation de cet État qui ne pouvaient être consultées que par une nouvelle génération d’historiens, à laquelle appartient l’auteur Ilan Papé. M. Tucakov a également remis en question le cadre méthodologique de Papé pour l’étude de l’histoire, c’est-à-dire qu’il a ouvert un espace de réflexion sur la question de savoir si les termes apartheid et colonialisme sont applicables aux relations entre Israéliens et Palestiniens, ou si ce problème exige une nouvelle réflexion terminologique.
- Dušan Janjić a souligné que la question de Jérusalem comme capitale et la tentative de tracer des frontières à Jérusalem elle-même, mais aussi à l’extérieur n’est pas seulement une question de territoire, mais en fait une question de source d’énergie, c’est-à-dire des ressources en eau. Selon M. Janjić, le livre paraît prophétique, en particulier dans la section où il est expliqué que l’idée de deux États est en fait un cadavre que l’on redresse, ressuscite et ramène occasionnellement aux morts.
- Duško Lopandić a commandé la prise en compte des mythes et de la perception collective. Lopandić cite l’auteur Papé qui dit, lui-même, que le livre n’est pas impartial, mais qu’il constitue une tentative de faire évoluer le discours international en faveur des Palestiniens occupés et opprimés, compte tenu du conflit continu qui dure en Terre Sainte (Israël et Palestine) depuis huit décennies. Après la discussion polémique, le public a eu l’occasion de poser des questions aux présentateurs du livre ; les réponses ont été intéressantes et instructives.
Après la présentation du livre, un cocktail était organisé pour les invités qui ont pu visiter la nouvelle exposition de peintures – art naïf « Ma (peinture) naïve », installées dans une ambiance harmonieuse autour de la piscine.
À cette occasion, le public a pu admirer les œuvres d’art naïf, de peintres autodidactes de Kovačica, d’artistes de la région de Podravina (Hlebina et ses environs en Croatie) et d’autres membres de ce courant artistique.