Cette exposition symbolise le reflet d’un savoir-faire artistique chinois millénaire, particulièrement riche et diversifié dans les techniques de traitement et d’utilisation des matériaux, imprégnés des nouveaux accents de la vie moderne. Il y a un grand nombre d’artisans professionnels dont l’expérience se transmettait de génération en génération spécialisées dans la fabrication des sculptures en ivoire, en jade, en sculpture sur bois, en bois laqué avec marqueteries et en tissu de soie. Pour les Chinois, la poterie était un art important dans leur vie. Les Chinois, perfectionnistes sans pareil, surtout dans leur habileté à combiner le beau avec l’utile et dans le rituel traditionnel de la consommation du thé et d’autres activités domestiques, ils décorent abondamment leurs maisons par une forme raffinée de céramique – la porcelaine.
La dynastie Ming – connue sous le nom le Grand Empire Ming – est la dynastie régnante de la Chine pendant 276 ans (1368 – 1644 après JC). Elle est fondée par Chu-Yuan-Chang, un chef rebelle qui a réussi à détrôner les Mongoles, pour rétablir le contrôle chinois en Chine et en Asie de l’Est. La littérature devient plus importante, des écoles s’ouvrent, le système judiciaire est réformé. Certains considèrent la dynastie Ming comme « l’une des plus grandes époques de gouvernement ordonné et de stabilité sociale de l’histoire ». En outre, c’est la dernière dynastie en Chine dirigée par des Chinois de souche ethnique Han. La Collection d’Orient possède plusieurs artefacts de l’époque de cette dynastie.
Dans la sculpture chinoise, les animaux ont la priorité même sur les philosophes et les personnages sacrés. La créature mythologique, le chien Fô a une tête de lion et un corps de chien. À l’époque de la dynastie Ming, les dimensions des objets ont augmenté, de sorte qu’on peut voir des sculptures de grands lions décoratifs en céramique bleue, qui se tiennent toujours par paires en gardiens. À l’époque de la dynastie Qing, Fô est représenté de manière familiale : une femelle, un mâle et un petit en céramique verte. Dans le type de céramique dite famille verte, sous le règne de la même dynastie, on a fabriqué un Bouddha souriant avec un chapelet à la main – alors que le Bouddha lui-même est porteur de bonheur et de richesse, son chapelet symbolise la méditation et la sagesse, mais aussi, selon la croyance de l’époque, il apporte abondance et prospérité. Le bouddhisme est un facteur important dans la civilisation chinoise, avec une grande influence sur la philosophie, la littérature et les beaux-arts. Sa propagation a été un processus long et progressif et on croyait qu’il appartenait à une religion des savoir-faire occultes, pas très différents du taoïsme, intronisé plus tard. Selon la mythologie chinoise il y avait Huit Immortels, les êtres supérieurs dans la légende taoïste. Bien qu’ils aient vécu à des époques différentes, chacun d’eux a atteint l’immortalité dans des circonstances différentes. Or, la légende dit aussi qu’ils ont tous goûté le nectar et la pêche de l’immortalité, de sorte qu’ils apportent non seulement la longévité, une bonne progéniture, le bonheur, la richesse et le bienêtre mais influencent également la création de l’esprit de générosité et d’empathie. Dans la Collection d’Orient, les immortels sont créés en ivoire dans un bateau-dragon déposé sur un socle en résine de cinabre.